Les modifications physiques ou à l’imagerie expliquent-elles l'efficacité des exercices de mise en charge progressive du tendon ? Une analyse de médiation causale chez les athlètes atteints de tendinopathie patellaire

POINTS CLÉS

1. L'effet bénéfique de l'exercice progressif pour la tendinopathie patellaire n'est pas médié par des changements fonctionnels en termes de force, d'amplitude de mouvement ou de hauteur de saut.

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CONTEXTE ET OBJECTIFS

Les athlètes qui sollicitent le tendon patellaire pour des activités répétées de stockage et de libération d'énergie élastique sont particulièrement touchés par la tendinopathie patellaire (TP), d'où le terme « genou du sauteur » (1). Le traitement de la TP repose sur des exercices thérapeutiques progressifs, visant à améliorer la tolérance à l'exercice et la performance fonctionnelle (2). L’analyse de médiation causale (CMA) est une méthode statistique récente permettant d’évaluer le rôle causal de plusieurs médiateurs dans un essai contrôlé randomisé. Les médiateurs sont considérés comme des hypothèses dans un cadre de résultats potentiels (3).

Les auteurs ont cherché à déterminer si les effets d'un programme progressif d’exercices de mise en charge du tendon patellaire (PETP) pouvaient être attribués à des changements de la force musculaire du quadriceps, de l’amplitude de flexion dorsale, de la performance du saut, de l’épaisseur du tendon et du degré de néovascularisation. Pour cela, ils ont utilisé une CMA sur leur essai contrôlé randomisé de 24 semaines comparant le PETP à un programme plus basique d'exercices excentriques (EE) servant de groupe témoin (4).

Le traitement de la tendinopathie patellaire repose sur des exercices thérapeutiques progressifs, avec pour objectif d'améliorer la tolérance à l'exercice et la performance fonctionnelle.

À ce jour, les preuves ne soutiennent pas l'utilisation de l'imagerie ou de mesures objectives de la force, de la puissance et de l’amplitude de mouvement pour l'évaluation, la stratification et le traitement de la tendinopathie patellaire.

MÉTHODE

• 76 patients (âge moyen = 24 ans, intervalle de 18 à 35 ans, 76 % d’hommes) atteints principalement de TP chronique (durée médiane des symptômes : deux ans) ont été répartis aléatoirement pour recevoir soit le programme PETP, soit le

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